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Titre :Les plaideurs – acte 1, scène 1, monologue de Petit Jean
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Racine, Jean
Interprète(s) :Anonyme(s) ou interprète(s) non identifié(s)
Genre :Diction : théâtre
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :30 cm aiguille (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Filmparlant Gaumont
Numéro de catalogue :N°393
Instruments :Déclamation, diction, monologue
Vitesse (tours/minute) :78
Matériel employé au transfert :Stanton 150, pointe 2,2ET sur Shure M44G, Elberg MD13 : courbe flat, Cedar X, declick, decrackle
Date du transfert :13-12-2022
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Synchronisation pour le cinéma, chronoscène Gaumont.
Texte du contenu :
Les Plaideurs - Acte 1 Scène 1

[Petit Jean, traînant un gros sac de procès.]

Ma foi, sur l'avenir bien fou qui se fîra:
tel qui rit vendredi, dimanche pleurera.
Un juge, l'an passé, me prit à son service;
il m'avoit fait venir d'Amiens pour être suisse.
Tous ces Normands vouloient se divertir de nous:
on apprend à hurler, dit l'autre, avec les loups.
Tout Picard que j'étois, j'étois un bon apôtre,
et je faisois claquer mon fouet tout comme un autre.
Tous les plus gros monsieurs me parloient chapeau bas:
“Monsieur de Petit Jean,” ah! Gros comme le bras!
Mais sans argent l'honneur n'est qu'une maladie.
Ma foi, j'étois un franc portier de comédie:
on avoit beau heurter et m'ôter son chapeau,
on n'entroit point chez nous sans graisser le marteau.
Point d'argent, point de suisse, et ma porte étoit close.
Il est vrai qu'à monsieur j'en rendois quelque chose:
nous comptions quelquefois. On me donnoit le soin
de fournir la maison de chandelle et de foin;
mais je n'y perdois rien. Enfin, vaille que vaille,
j'aurois sur le marché fort bien fourni la paille.
C'est dommage: il avoit le cœur trop au métier;
tous les jours le premier aux plaids, et le dernier,
et bien souvent tout seul; si l'on l'eût voulu croire,
il y seroit couché sans manger et sans boire.
Je lui disois parfois: “Monsieur Perrin Dandin,
tout franc, vous vous levez tous les jours trop matin:
qui veut voyager loin ménage sa monture.
Buvez, mangez, dormez, et faisons feu qui dure.”
il n'en a tenu compte. Il a si bien veillé
et si bien fait, qu'on dit que son timbre est brouillé.
Il nous veut tous juger les uns après les autres.
Il marmotte toujours certaines patenôtres
où je ne comprends rien. Il veut, bon gré, mal gré,
ne se coucher qu'en robe et qu'en bonnet carré.
Il fit couper la tête à son coq, de colère,
pour l'avoir éveillé plus tard qu'à l'ordinaire;
il disoit qu'un plaideur dont l'affaire alloit mal
avoit graissé la patte à ce pauvre animal.
Depuis ce bel arrêt, le pauvre homme a beau faire,
son fils ne souffre plus qu'on lui parle d'affaire.
Il nous le fait garder jour et nuit, et de près:
autrement serviteur, et mon homme est aux plaids.
Pour s'échapper de nous, Dieu sait s'il est allaigre.
Pour moi, je ne dors plus: aussi je deviens maigre,
c'est pitié. Je m'étends, et ne fais que bâiller.
Mais veille qui voudra, voici mon oreiller.
Ma foi, pour cette nuit il faut que je m'en donne;
pour dormir dans la rue on n'offense personne.
Dormons.

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